Quoting Fiction
Hue, François, Jean-Louis de CRABBÉ, Colonel d’Empire, Nantes, Editions du Canonnier, 2006
From the preface::
Après Waterloo, il s’était retiré dans la propriété qu’il avait achetée quelques années plus tôt à Neidenfels, dans le Palatinat. C’est là qu’il mourut des suites de ses blessures.
Il n’a laissé aucun souvenir écrit. Cependant, les fonctions qu’il occupait l’amenèrent à rédiger de nombreux comptes-rendus, rapports, lettres diverses que l’on découvre au hasard des archives. Et, au-delà du style officiel et dépouillé propre à ce genre de documents, il est passionnant, et pourquoi ne pas le dire, émouvant, de voir se dessiner peu à peu le reflet d’une personnalité.
Il devient alors tentant de replacer cette personnalité dans son temps et de la remettre dans les situations et les événements qu’il a vécus, la littérature et l’histoire fournissant une matière abondante pour cette période.
Peut-être l’auteur de ces lignes sera-t-il taxé d’outrecuidance d’avoir osé faire parler ainsi son ancêtre. Il invoquera pour excuse qu’il ressent, après tant de recherches, et depuis tant d’années qu’il vit avec lui, l’impression forte d’en être devenu un familier, au point que parfois, en rédigeant ces carnets, il éprouvait la curieuse sensation de n’être pas tout à fait seul maître de son écriture.
S’il s’est permis d’introduire dans ce récit des réflexions, des propos, des détails, et de faire décrire par Jean Louis de Crabbé tel ou tel fait, tel ou tel discours ou exprimer telle ou telle remarque, il précise cependant que rien n’est inexact historiquement et que tout est, là encore, plausible. Si tel ou tel détail a été ajouté “gratuitement”, il ne change en rien la trame des événements réellement survenus. En bref, si tout ne s’est pas passé exactement comme cela, c’est ainsi que tout aurait pu se passer !
La descendance de Jean Louis de Crabbé est nombreuse. Elle est aujourd’hui florissante. Il semble cependant que plus se multiplient ses descendants, plus s’estompe dans la mémoire familiale le souvenir de cet ancêtre.
C’est pourquoi, l’auteur n’a eu d’autre ambition en rédigeant ce récit que de contribuer à lui rendre vie et se trouvera comblé s’il est parvenu si peu que ce soit à le remettre à la place qui lui est due dans l’histoire de sa famille.
Hue, a descendant of Colonel Crabbé, has brought his ancestor back to life by writing a history of his career in Napoleon’s army as a series of diary entries. The author has, as he tells us, attempted to follow the history and events accurately, but created the narrative. If it didn’t happen as he says, it could have!
This is a popular format for visiting history, and can be quite useful. Here is my review of Lally Brown’s The countess, Napoleon and St. Helena: In Exile with the Emperor 1815 to 1821
Having studied the military and political events of 1815 for years, I have often returned to the writings from St Helena. While Napoleon is synonymous with Waterloo, his companions in exile had significant roles in the 100 days, far more than the conventional history records. Hence, the words and thoughts of Gaspard Gourgaud and Henri Bertrand are of extreme significance.
Brown’s book brings order to the chaos that was Napoleon’s final exile. Over the years, the characters came and went, died suddenly, and were even born. There were plots and intrigue, and opportunists abound. These events were always a bit jumbled for me.
Brown’s work presents a clear timeline of all events and persons in a manner so vivid that one can see the locations, and so authentic that I fear many will believe the diary to be Fanny Bertrand’s actual work. Yet while the diary is not based on a contemporary manuscript, the meticulous research has created a thoroughly enjoyable and equally valuable reference.
It’s possible that Hue’s work on Crabbé may be equally useful… but I could not get past the following entry:
25 Mars 1815
Le Maréchal Davout est nommé Ministre de la Guerre, et le Maréchal Soult devient Major Général, place qu’occupait le Maréchal Berthier qui a suivi le roi à Gand.
While Crabbé’s timeline may be accurate, the above has a significant mistake. Soult was not named major-général until May 9th. This mistake does not take anything away from the book – it still probably provides a valuable journey through the Colonel’s career. But it certainly isn’t a serious source for the historian.
Or is it?
In the last decade, numerous books quote extensively from this work. Entire fictional accounts of key events are sited and used as evidence in serious scholarly studies.
Simply incredible.
Mistakes happen… but this raises so many questions. How did these authors miss the preface? Did the authors read the book? Or simply jump to a particular day or event that was the focus on their study? Or did these authors read the entry of March 25 without alarm revealing their own ignorance?
It is worth repeating that mistakes happen.
But utilizing fiction in a serious historical study… that’s worse than a mistake; it is a blunder.